SILURE
Le silure est doté d’un système sensoriel particulièrement développé, barbillons, ligne latérale, oreille interne, peau sensitive… ce qui lui permet de capter les moindres informations dans son environnement.
Silurus glanis - Linné, 1758
Famille des Siluridés
Noms étrangers : Sheat-fish (anglais), Wels, Waller (allemand), siluro (italien), sum (polonais), som (croate).
Durée de vie : en moyenne 20 ans, jusqu’à 30 ans
Taille : en moyenne 1,30 m, jusqu’à 2,20 m
Poids : en moyenne 20 kg, jusqu’à 80 kg
Description :
Son corps allongé, large et trapu dans sa partie antérieure s’aplatit latéralement dans sa partie postérieure au niveau du pédoncule caudal. La peau est entièrement dépourvue d’écailles et recouverte d’un mucus visqueux ce qui donne au silure un aspect gluant.
La tête est grande et massive, aplatie latéralement et se termine par une bouche largement fendue, garnie de 6 barbillons, 2 longs sur le maxillaire supérieur et 4 plus courts sur la mâchoire inférieure. L’œil placé haut est particulièrement petit ce qui laisse préjuger une vie nocturne.
La nageoire anale très longue se termine au niveau de la caudale dont elle est séparée uniquement par une légère échancrure.
Le corps est de couleur grise et marbré de taches plus sombres sur le dos et les flancs tandis que le ventre est plus clair.
Habitat et mœurs :
Le silure semble préférer les eaux calmes et profondes ainsi que les courants lents et réguliers des rivières et fleuves. Il s’installe dans des postes profonds et encombrés tels que les quais, les perrés, les remous, les fosses en pleine eau, les arbres immergés, les épis rocheux, les enrochements d’ouvrages d’art…
Comme pour tous les autres poissons, c’est la température de l’eau qui déclenche ses rythmes biologiques. En hiver l’eau est froide, son activité alimentaire est au minimum. Avec le réchauffement de l’eau en avril et mai, les délais de digestion raccourcissent. Il faut, surtout pour les femelles, alimenter en protéines leur organisme avant la reproduction. Mais dès la fin de ce cycle naturel qui le contraint à brûler ses réserves d’énergie, le silure retrouve un appétit croissant jusqu’au milieu de l’été.
Dès septembre et surtout en octobre, la baisse progressive du mercure l’informe qu’il est temps de faire des stockes de graisse pour l’hiver qu’il passe dans des zones profondes à très faible courant.
Régime alimentaire :
Planctonophage dans son jeune âge, le silure adopte rapidement un régime carnivore. Sérieux opportuniste, il se nourrit aussi bien de poissons que d’écrevisses, moules, escargots d’eau. Il n’hésite pas non plus à happer en surface grenouilles, rongeurs et oiseaux aquatiques.
Le silure fait l’objet des légendes les plus extraordinaires le présentant comme un monstre capable de dévorer tout ce qu’il trouve. Pourtant même s’il a une très grande gueule lui permettant de se saisir de très grosses proies, son gosier assez étroit l’empêche de les avaler.
Reproduction :
Le silure se reproduit entre mai et juillet lorsque la température de l’eau atteint 20°C environ. La ponte se déroule dans les zones peu profondes, le plus souvent dans les racines des arbres rivulaires.
La femelle dépose environ 30 000 ovules par kilogramme de son poids dans un nid préalablement créé par le mâle. L’incubation dure une dizaine de jours pendant laquelle seul le mâle garde et protège les œufs.
Après l’éclosion, les alevins mesurant de 7 à 8 mm se dispersent et se cachent dans les végétaux environnants. Ils atteindrons à leur tour la maturité sexuelle à l’âge de 5-6 ans.